Hommage à Claude Otis
Note de la rédaction : Louis Audet rend hommage à Claude Otis décédé au Centre hospitalier de Rimouski le 26 novembre 2020, à l’âge de 77 ans. Époux de Mme Gracia Drapeau,il demeurait à Matane. Il a été professeur d’histoire au Cégep de Matane, s’est impliqué activement au sein de la Société nationale de l’Est du Québec, de la Société d’exploitation des ressources des Monts, de la Société d’histoire et de généalogie de Matane ainsi que du comité de toponymie de la Ville de Matane. De plus, il a été actif auprès des jeunes en pastorale.
Louis Audet - Claude Otis a enseigné l’histoire au Cégep de Matane pendant 32 ans. Il enseignait avec passion. Pour lui, la transmission des connaissances et du savoir-faire était une priorité qui l’a constamment guidé dans son travail. Il avait toujours des suggestions de lecture pour compléter son enseignement. Claude était un homme patient, dévoué, disponible, à l’écoute de ses étudiants.
Claude Otis, lors du lancement de son dernier ouvrage, Les Otis en Matanie, en novembre 2016. Photo Romain Pelletier
Pour lui, la transmission du savoir historique ne se limitait pas à la salle de classe. Tous les moyens étaient bons pour faire connaître l’histoire de la région. Il a collaboré à la rédaction de divers ouvrages sur l’histoire de Matane, dont Le collège de Matane : 40 ans de cégep…60 ans d’histoire ainsi que Matane, en histoire et en images. Il a aussi rédigé de nombreux textes pour la revue Au pays de Matane. Il a d’ailleurs été membre du conseil d’administration de la Société d’histoire et de généalogie de Matane pendant plusieurs années.
En avance sur son temps
Claude a fait des recherches sur les Autochtones. Il a rédigé Présences amérindiennes en Gaspésie à la fin des années 1980. Ses recherches ont servi à la réalisation d’une série de reportages sur les Amérindiens, en collaboration avec Vic Pelletier et le ministère de l’Enseignement supérieur. De nos jours, la transmission de l’histoire autochtone est un élément essentiel du programme d’histoire. Toutefois, dans les années 1980, c’était nouveau. Claude était en avance sur son temps.
Il a aussi collaboré à la rédaction de la pièce de théâtre Mémoires d’outre-mer. Plusieurs personnes ont conservé un bon souvenir de ce parcours historique au centre-ville de Matane. Il était membre du Comité de toponymie de la ville de Matane. Ses suggestions de toponymes permettent au public de connaître l’histoire de la région (Pont-du-Cap-des-Pilotes, Pont Marie-Marsolet, noms de parcs rappelant la contribution des femmes dans l’histoire de Matane).
L’expertise historique de Claude dépasse les limites de La Matanie. Il a, entre autres, contribué à faire connaître les recherches archéologiques de l’abbé Roland Provost, en Haute-Gaspésie.
Enfin, ses longues recherches en histoire et en généalogie, auxquelles sa compagne Gracia a grandement collaboré, l’ont amené à publier Les Otis en Matanie, un livre qui décrit l’itinéraire des familles Otis tout au long des trois derniers siècles.
Très impliqué dans sa communauté
Claude était un homme très impliqué dans sa communauté. Nationaliste convaincu, il a œuvré au sein de la Société nationale de l’Est-du-Québec. Amoureux de la nature, il a siégé à la Société d’exploitation des ressources des Monts. Il a aussi collaboré avec le Centre d’action bénévole et avec plusieurs autres organismes locaux.
Claude Otis était un grand collaborateur qui ne disait jamais non. C’était un homme d’équipe qui aimait partager son expertise. Surtout, c’était un homme qui aimait les gens. C’est sans doute ce qui explique son dévouement en enseignement et dans les divers organismes de la région.
Claude, merci d’avoir tant donné à La Matanie.