Ste-Félicité, lundi le 28 avril 1947, 6 heures 50, journée de grand vent de l’ouest, débute l’incendie de la première église. Les paroissiens les plus braves extirpent du feu les vases sacrés et les ornements gardés dans la sacristie pendant que le dernier son de cloche se fait entendre lors de la chute du clocher. M. Joseph-Édouard Gagnon, garagiste fut le dernier à sortir du brasier. Heureusement dans ce malheur, il n’y a eu ni blessé ni perte de vie.

La construction de l’église, entièrement en bois, avait débutée en 1881 pour se terminer en 1883. Le parachèvement de l’intérieur s’est effectué lentement, débuté en automne 1906, pour se terminer 1909. En 1938, on repeint l’intérieur, répare le clocher et la toiture puis installe un chauffage central qui aurait été l’élément déclencheur de l’incendie.

Pendant plus d’un an la salle paroissiale construite en 1934 fut utilisée pour les rassemblements religieux dans l’attente d’une nouvelle église. C’est en 1948 -1949 que fut construit un sous-sol en matériaux incombustibles, servant à ce moment d’église. En 1957 près de 8 ans plus tard, on a poursuivi la construction de l’église sur la base du sous-sol que l’on a consolidé à cause du terrain glaiseux.

Dans le clocher, un carillon de trois cloches a été installé. La première, donnant la note SOL, pèse 1520 livres.  La deuxième, de 1075 livres, pour la note LA et finalement la troisième de 780 livres pour la note SI.  Elles seront bénies le 22 juin 1958. Les paroissiens utilisent leur nouvelle église pour la première fois à la messe de minuit de 1957.

C’est en 1976 que l’église se revêtit d’une toute nouvelle allure: on repeint l’intérieur. Les balustrades ont été enlevées et un tapis fut posé sur le plancher. On a procédé à l’achat d’un orgue CASAVANT.
L’intérieur de l’église se démarque par une toile exécutée par un peintre italien représentant Sainte-Félicité martyre avec ses 7 enfants.

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Pierre-A. Simard
Société d’histoire et de généalogie de Matane