Un vrai matanais: J. Alfred Pelletier
Un vrai matanais: J. Alfred Pelletier
Photos et texte: courtoisie
Il existe de ces personnes qui laissent leur empreinte dans leur milieu de vie et de travail. Leur mémoire demeure vivante après leur départ.
A Matane, pendant 20 ans, il est un homme qui s’est investi aux plans social, culturel et communautaire au profit de sa ville adoptive et c’est J. Alfred Pelletier.
Voici son parcours.
Avant Matane
Né à Ste-Françoise en 1905, il est l’aîné d’une famille de 9 enfants. Marié en 1930 à Yvonne Ouellet de Trois-Pistoles, il aura 11 enfants. Il décède en 1994.
Ses études : École primaire chez les Ursulines de Rimouski et trois années du cours classique. Son père étant malade, il abandonne ses études et s’inscrit en dessin industriel par correspondance.
Ses emplois : livreur de lait, débardeur, assistant-mesureur pour la Cie Price Brothers, commis, garde-souche, garde-feu, journalier pour le service de gaz de la Compagnie Public Service du New Hampshire, travail de bureau, comptabilité.
Ses lieux de travail : Rimouski, Port-Alfred, New Hampshire.
Fort de ses expériences, en 1929, il entre au service de la Compagnie de Pouvoir du Bas-St-Laurent et le sera jusqu’à sa retraite. Il travaille à Mont-Joli, Amqui et devient chef de bureau à Cabano.
20 ans à Matane
Pas besoin d’invitation, dès son arrivée, il se présente au maire et au curé pour offrir ses services. 20 années d’engagements, de bénévolat viennent de débuter.Nommé directeur de la division de Matane en 1936, c’est là que débute sa grande aventure dans cette ville qu’il considère comme sa patrie d’adoption.
Ses engagements :
- Société d’histoire et de généalogie de Matane, membre fondateur.
- Société St-Vincent de Paul, responsable.
- Cercle Lacordaire : président.
- Ligue du Sacré-Cœur : membre de comités organisateurs de grandes célébrations religieuses, telles la Fête-Dieu et du Sacré-Cœur.
- Société St-Jean-Baptiste : président régional et implication au niveau national.
- Congrès eucharistique en 1945 : président du comité de propagande.
- Semaine nationale de l’électricité : porte-parole au plan national.
- Guerre mondiale 1939-1945 : mandaté par le gouvernement pour la distribution de coupons de rationnement.
On lui confie de grandes responsabilités car partout, il prouve son sens de l’organisation et celui des relations publiques.
Avec sa belle voix et son aisance au micro, il est souvent maître de cérémonie. Plus il est connu, plus on fait appel à lui. Il écrit des discours, il participe à des spectacles historiques, il joue dans plusieurs pièces de théâtre.
Il est devenu un vrai matanais et à son départ, le Conseil de Ville lui octroie, à l’unanimité, le premier et le seul certificat de citoyenneté jamais émis par la Ville de Matane.
Il dit : « Dès mes premiers contacts avec la population, j’ai aimé la mentalité des citoyens,leur franchise, leur ténacité et leur acharnement au travail. Aussi, en très peu de temps j’ai été complètement assimilé et je suis devenu un vrai matanais et j’en suis fier. »
J. Alfred Pelletier a laissé son empreinte à Matane. Aura-t-il un jour son nom inscrit dans un lieu public pour en faire mémoire?