La SHGM présente Quand ferme l’usine D’anciens employés l’industrie des pâtes et papiers témoignent
La Société d’histoire et de généalogie de Matane (SHGM) présentera le moyen-métrage Quand ferme l’usine de l’Office national du film (ONF), le mercredi 11 mai à 19 h, à la salle civique de l’hôtel de ville de Matane. Il y aura animation d’une discussion par le cinéaste Simon Rodrigue qui est en tournée. Entrée gratuite.
En recueillant les témoignages lucides et inspirés d’anciens employés d’usines à Trois-Rivières au Québec, Smooth Rock Falls en Ontario et Miramichi au Nouveau-Brunswick, le réalisateur trace en 54 minutes le portrait d’une industrie des pâtes et papiers modifiée par des décisions politiques qu’il qualifie de « partiales et par l’avidité des grandes entreprises ».
Outre l’impact économique à long terme que ces fermetures ont eu sur ces trois communautés, Quand ferme l’usine observe également le parcours de familles brisées par l’éloignement forcé, la tristesse de celles qui avaient travaillé dans cette industrie à travers de multiples générations, et l’inquiétude de ceux qui s’aperçoivent de la gestion désastreuse du territoire forestier qu’effectuent les géants des pâtes et papiers.
« Lorsqu’une usine ferme, note Simon Rodrigue, les pertes d’emploi ne sont que l’impact immédiat. En réalité, ce sont nos communautés et notre héritage commun qui s’effritent. »
Impact dévastateur
Pendant des décennies, l’industrie des pâtes et papiers a été un véritable fleuron de l’économie. Mais depuis une quinzaine d’années dans l’est du pays, les nombreuses fermetures d’usines ont eu un impact dévastateur, dont à Matane avec celle de la cartonnerie RockTenn au départ appartenant à la CIP.
À Trois-Rivières, on ne compte plus les commerces qui ont dû déclarer faillite suite à la fermeture de l’usine CIP, qui fut autrefois la plus grande papetière au monde.
Dans les années 1950, le village de Smooth Rock Falls en Ontario était celui qui connaissait la plus grande croissance démographique au Canada. Depuis la fermeture de sa papetière, ce village n’est plus que l’ombre de lui-même, et de nombreux anciens ouvriers de l’usine se retrouvent désormais pris au piège, incapables de vendre leurs maisons.
À Miramichi, la disparition du moulin demeure une blessure ouverte, d’autant plus que d’importants investissements avaient donné espoir à la population.
Passionné par le monde forestier et les enjeux identitaires
Réalisateur du documentaire Hommes-des-Bois : Bûcherons de chantier en 2012, Simon Rodrigue poursuit depuis plusieurs années une recherche approfondie sur le patrimoine forestier québécois qui a donné lieu à de multiples projets.
Passionné par le monde forestier et les enjeux identitaires, il a parcouru le Québec, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick afin de recueillir de nombreux témoignages d’anciens travailleurs de l’industrie des pâtes et papiers qui forment la base de son nouveau projet, Quand ferme l’usine.
Bande-annonce : https://vimeo.com/155587318
Page Facebook : https://www.facebook.com/Quand-ferme-lusine-When-the-mill-closes-343502812460666/
Page événement à Matane : https://www.facebook.com/events/1192788184067527/